Traité Global contre la Pollution Plastique : la voix de l’innovation
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Pollution plastique
16 novembre 2023
Objectif du Global Plastics Treaty : fin de la pollution plastique en 2040
Les voix de l’innovation s’élèvent pour relever ce défi
Du 13 au 19 novembre se tenait INC-3 – 3ème cycle de négociations pour le traité Mondial contre la Pollution Plastique, à Nairobi.
Au siège de l’ONU Environnement, les délégations de 175 pays, assistés des associations environnementales, mais aussi des groupes pétrochimiques, définissent les contours de ce traité, qui doit être finalisé fin 2024.
The SeaCleaners est à la table des négociations, aux côtés de l’Innovation Alliance for a Global Plastics Treaty (IAGPT)*, pour porter la voix de l’innovation dans la lutte contre la pollution plastique.
* Toute ressemblance avec l’Intelligence Artificielle et ChatGPT serait fortuite 🙂
En septembre dernier, à l’issue d’INC-2, les Nations Unies ont rendu public l’avant-projet de ce traité mondial contre la pollution plastique, fruit de la 2nde session de négociation à Paris. C’est cet avant-projet qui est à l’étude à Nairobi.
L’Innovation Alliance a fait part de sa réponse à l’avant-projet dans un communiqué, mettant en avant la position des organisations porteuses de projets innovants et de solutions technologiques pour la lutte contre la pollution plastique.
On vous explique tout !
Qu’est-ce que l’Innovation Alliance for a Global Plastics Treaty ?
L’Alliance de l’innovation pour un traité mondial sur les plastiques (IAGPT) rassemble des innovateurs : facilitateurs d’écosystèmes, fournisseurs de solutions technologiques, membres de la communauté scientifique et organisations de gestion des déchets, dans le but commun de faire progresser les solutions innovantes pour lutter contre la pollution plastique mondiale, cela sur l’ensemble du cycle de vie de la pollution plastique, de la source à la mer.
Objectif : Une pollution plastique nulle d’ici 2040.
Quelle est la position de l’Innovation Alliance for a Global Plastics Treaty ?
L’Innovation Alliance a analysé l’avant-projet du Traité contre la Pollution Plastique et a émis sa réponse.
L’avant-projet met déjà en évidence des stratégies-clés selon l’IAGPT
- L’importance de l’innovation scientifique et technique dans la lutte contre la pollution plastique
- L’allocation potentielle de fonds à des fins spécifiques, y compris pour traiter les déchets plastiques de faible valeur et hérités du passé
- L’encouragement à la facilitation de l’innovation, de l’investissement et de l’accès aux technologies essentielles
- Accent mis sur le transfert de technologies et d’informations, la recherche et l’innovation technique
- Accent mis sur le développement évolutif (scalabilité) de solutions durables.
Au-delà de ces premiers axes, l’Innovation Alliance recommande également quatre recommandations complémentaires, constitutives de la déclaration de vision de l’IAGPT.
1. Des mécanismes financiers pour inciter les stratégies de lutte contre la pollution plastique et pénaliser la production de plastique vierge
Les contraintes financières entravent considérablement le déploiement de solutions innovantes, en particulier sur les marchés émergents.
Des mécanismes de financement clairs permettent aux innovateurs d’étendre leurs solutions et de s’attaquer à la pollution plastique.
L’IAGPT recommande d’explorer les mécanismes financiers permettant de développer les solutions innovantes, comme par exemple :
1. Mettre fin aux subventions aux combustibles fossiles pour les produits pétrochimiques, taxer la production et l’utilisation de plastique vierge. Rediriger ces fonds pour galvaniser l’adoption de solutions alternatives au plastique vierge et mettre en œuvre des systèmes efficaces de gestion des déchets plastiques.
2. Développer et mettre en œuvre des mécanismes de responsabilité élargie des producteurs
3. Faciliter les possibilités de financement flexibles en simplifiant les procédures de financement.
4. Promouvoir des mécanismes de financement qui incitent à l’évitement, à l’enlèvement et à la récupération vérifiés des matières plastiques.
2. Nous connaissons déjà les solutions qui favorisent la réduction de la production de plastique et la lutte contre la pollution plastique. Le rôle des États est de reconnaître, soutenir et intégrer les solutions dans leurs objectifs.
Les innovateurs du monde entier ont été à l’avant-garde de la lutte contre les déchets plastiques. Alors que les Nations unies s’apprêtent à proposer un cadre réglementaire, il est essentiel que ces solutions existantes soient non seulement reconnues, mais aussi intégrées et sauvegardées dans les plans d’action mondiaux et nationaux.
L’AIGPT recommande les approches suivantes :
- Reconnaître et intégrer un large éventail de technologies existantes qui favorisent la réduction de la production de plastique et la reconception des matériaux à usage unique en vue de leur récupération, comme par exemple :
-
- les substituts non plastiques
- les matériaux et contenants rechargeables/réutilisables ;
- la collecte et le recyclage
- les opérations de nettoyage des déchets plastiques sur terre et dans les cours d’eau.
-
- Promouvoir le principe de neutralité technologique pour s’assurer que le traité ne favorise ni ne discrimine aucune technologie, mais qu’il fixe plutôt des objectifs et des normes qui permettent à des approches innovantes d’atteindre l’impact souhaité en matière de lutte contre la pollution plastique.
- Garantir l’inclusion et les conditions de travail des travailleurs informels de la collecte des déchets (chiffonniers ou wastepickers), car ils font partie intégrante de la chaîne mondiale de gestion des déchets plastiques
3. Les acteurs de l’innovation peuvent mettre leurs données collectées au service de l’élaboration de politiques pragmatiques contre la pollution plastique
Notre écosystème d’initiatives innovantes collecte et héberge un répertoire complet de données qui peuvent guider l’élaboration et la mise en œuvre de politiques pragmatiques.
En exploitant ces données, des décisions éclairées peuvent être fondées sur des connaissances et des expériences du monde réel.
Pour arriver à cette finalité, l’alliance recommande de :
- Veiller à ce que les idées pratiques issues des activités des innovateurs soient sollicitées et prises en compte dans le processus d’élaboration des politiques
- Utiliser les données issues des solutions technologiques et des innovations sur le terrain pour guider l’élaboration des politiques et contrôler le respect des règles, par exemple en publiant un manuel des technologies existantes et de leurs impacts quantitatifs et qualitatifs dans le monde réel
- Étudier la possibilité de créer un centre de recherche et d’intégration des données sur la pollution plastique en collaboration avec les innovateurs.
4. Ensemble, on va plus loin – donner la priorité aux approches évolutives et inclusives
La complexité de la pollution plastique exige des solutions ciblées, évolutives et globales. Reconnaissant que tous les efforts ne donnent pas les mêmes résultats, l’IAGPT préconise de :
- Identifier et prioriser les stratégies les plus efficaces sur le plan environnemental, rentables, socialement inclusives et évolutives pour s’attaquer à des éléments spécifiques du problème de la pollution plastique.
- Soutenir les solutions prometteuses dans des cadres réglementaires afin non seulement de sauvegarder et d’incorporer ces technologies dans les plans d’action nationaux et mondiaux, mais aussi d’amplifier leur efficacité contre la pollution plastique.
L’innovation au service des missions de The SeaCleaners
The SeaCleaners propose des solutions à terre et en mer pour lutter contre la pollution plastique.
À travers une approche pionnière utilisant les technologies de pointe et des solutions de dépollution innovantes au succès démontré, nous agissons avec la conviction que seule une approche globale de la pollution plastique, aussi bien curative que préventive, permettra un éveil des consciences et une évolution radicale des usages.
Le combat de The SeaCleaners au sein de l’Innovation Alliance s’inscrit dans les quatres missions de The SeaCleaners :
- Dépollution – Contribuer à nettoyer les océans et milieux aquatiques et valoriser les déchets plastiques
- Science – Comprendre la pollution plastique et en développant et diffusant largement les connaissances scientifiques
- Sensibilisation – Mobiliser tous les publics pour éveiller les consciences et changer durablement les comportements
- Développer l’économie circulaire – Assurer la gestion optimale des déchets océaniques et en impulsant localement des dynamiques d’économie circulaire.